Pérégrinations

Voyage dans le passé #3, ou comment perdre un bras

27h de bus, donc. 1620 minutes. 97200 secondes. Un peu plus d’un tour de la Terre sur elle-même. Environ 1550 km. Une paille.
L’avantage au Chili, c’est que les bus sont quand même super confortables (enfin, ça dépend desquels, vous verrez plus tard); le désavantage, c’est qu’ils sont chers. Donc en achetant le billet de bus pour un siège inclinable (même pas un siège TRES inclinable),j’ai déjà laissé ma main dans l’histoire.

Avant de partir, je pensais passer un mauvais moment dans le bus. Pas pouvoir réellement dormir, pas manger vraiment (les « repas » offerts par la compagnie ne remplissant pas un estomac digne de ce nom; pour ceux qui connaissent, les repas dans les avions sont plus consistants). Conditions parfaites pour finir affamé, fatigué et très énervé. Et bien pas du tout. Je ne vais pas dire que j’ai dormi comme dans mon lit XXL de Clichy, ni que j’ai bien mangé, mais vu que ce poisson pas frais du port de Valpo avait mis mon estomac et tout mon système digestif à l’épreuve (pendant les deux jours précédents) donc un peu de fièvre et un peu de fatigue m’ont aidé à dormir, et mon système digestif ne reclamait pas de la grande bouffe riche. En somme, c’est le meilleur trajet de tout mon sejour. (Au moment où j’ecris il me reste une cinquantaine d’heures de bus pour rejoindre Buenos Aires et je ne pense pas vivre un trajet comme celui-ci). La victoire du poisson pas frais sur le trajet de bus, ou comment avoir du positif dans le négatif.
L’arrivée a 2h du matin à San Pedro annonce une chose : la galère pour trouver un hotel, une chambre d’hote ou un camping. Et à la descente je me retrouve avec un québécois, Jean-Philippe, qui est déjà venu ici, une chilienne, Maria-Jesus, et un couple de suisses: Nathalie et Arnold. Mission: trouver où dormir. Après quelques portes closes, on trouve une petite maison avec quelques chambres libres. Le tout pour plus de 10 euros par personne. AIE.
Extinction des feux vers 3h dans la nuit du vendredi à samedi. La journée ne sera pas réellement productive, à part pour chercher des activités sympas et pas trop chères. Peine perdue ici. Sauf la bouffe. On arrive à se faire des bonnes courses pour de bons repas et des jus de fruits frais, en effet il y a un mixer à l’hotel. Retour et tentative de mixage de fruits. L’appareil ne fonctionne pas, on essaie tout ce que l’on peut. Rien. Il est pourtant plein de fruits, de sucre, de glaçons… on laisse tomber pour s’occuper du repas, et puis Jean-Philippe essaie une dernière fois le mixer, et ô miracle, ça fonctionne, on pourra donc deguster un bon jus de fruits (qui ne fait que donner un avant goût du Pérou et de la Bolivie, pays des jus de fruits frais). L’aprèm sera dédiée aux recherches de tour, et aux indécisions vu les prix. Finalement, je ferai 2 sorties: la vallee de la  muerte (la vallée de la mort, mais en fait à la base c’etait pas du tout ce nom là) et la vallee de la luna (vallée de … la Lune évidement), et les geysers du Tatio. C’est là que je perds l’avant bras et le bras.

Pour la première sortie dans les deux vallées, je ne peux que vous dire d’attendre pour voir les photos, cela sera plus marquant que ce que je pourrais (mal) écrire sur ce sujet.

Pour les geysers, à posteriori, c’était bien.
Les points negatifs sont nombreux: réveil à 3h45, pour finalement pas grand chose, en tout cas pour moi, parce que nous sommes arrivés de nuit, donc impossible de prendre de photo pendant une heure… super genial, vu le prix que l’on a payé ça fait cher l’heure inutile… baignade dans les eaux chaudes. 45 personnes dans une petite piscine … très peu pour moi. Ensuite petit tour dans le parc naturel pour voir quelques animaux, des volcans, et un petit village, idée très bonne, sauf que toutes les agences font le même circuit, donc ça devient une caravane de mini bus et de jeep… donc vraiment naze.
les points positifs : balade au milieu des geysers plus impressionnants qui me tendaient leurs fumées avec un super lever de soleil. Très (très très) bonnes photos je crois. Ca va peut-être rentabiliser la sortie si j’arrive à en vendre quelques unes. En plus, la plupart des touristes étaient en train de barboter dans les eaux chaudes, donc jétais tranquille. Et les paysages sont magnifiques. Nous sommes juste en face de la Bolivie, ça annonce de belles choses pour plus tard.

Je rentre bien dégouté, au camping (oui entre-temps nous avons changé de lieu). La visualisation des photos me redonne un peu le moral, et l’après-midi qui suit dans le camping va aussi aider. Bonne ambiance, musique, gens chouettes.
Le soir, bus pour Arica (dernière ville avant le Pérou). Tout était bien parti pour un bon trajet, jusqu’au moment où j’ai cru me sentir mal: 45 personnes dans le bus, qui essaient de dormir ou y arrivent avec … du chauffage. Il faisait 27º dans le bus. Horrible, air vicié en plus, j’ai cru etouffer. A un arrêt je demande au chauffeur pourquoi il y a du chauffage et si il peut le baisser ou faire quelque chose. Je prends l’air, remonte dans le bus, aucun changement… super… 5 minutes plus tard, on a eu droit a 2 minutes de clim’ à fond… encore plus super… comment choper la crève en une leçon… vive le Chili. Je réussis à dormir encore un peu avant l’arrivée à Arica.
Le Chili n’a pas encore donné toute sa puissance de contradiction et d’incohérence. Il existe un train entre Arica et Tacna au Pérou. Parfait pour passer la frontière, après l’épisode de la nuit en bus je me dis que ça pourrait être génial. Taxi pour la gare ferroviaire et là, grosse blague:
le premier train est à 8h30 et la billeterie n’ouvre pas avant 10h et le seconde est à 20h… grille fermée donc pas moyen d’entrer dans la gare pour attendre le train et essayer de passer sans payer (je pense que même les amendes ne sont pas insurmontables) Donc train oui, mais sans pouvoir le prendre. Ca sera donc encore du bus.
Le plan était de me poser un peu à Tacna (ville absolument pas touristique) pour préparer la suite du voyage, mais trouver un hotel sans guide touristique qui t’en indique un ou deux, cela revient à prendre un taxi et les faire les uns après les autres… Abandon du projet. Résultat je prends un bus pour Arequipa. Mon premier vrai arrêt au Pérou.

Avr 19, 2010 | Posté par dans Pérégrinations | 1 commentaire

Voyage dans le passé #2

Après l’Argentine, il faut s’attaquer au Chili.

Ca commence par 1h de retard au départ du bus, il faut que ça arrive le lendemain de ma despedida (fête de départ), c’est à dire le matin où t’as réellement besoin de sommeil, et absolument pas de te taper 8h de bus…
Logiquement, pour le départ de Mendoza la règle c’est évidement de faire … un asado bien sûr! Et bien pour le coup, on a fait une tartiflette!! En plein été, en Argentine, avec une Dama Juana de chablis (bouteille de 5 litres que tu peux échanger, on en utilisait avant en France) et du Fernet Coca (logique). Soirée super chouette avec évidement le maitre de maison Olivier, Fred, Sandra la guide de montagne, Marcus le suisse, Cédric, Sam le chasseur de castor (enfin il ne l’etait pas encore ce soir là), Arandu la paraguayen, Juan, Laura, et Tegan et Andrew les canadiens.

Il y avait juste ce qu’il fallait de tartiflette même si elle avait un gout de reviens-y!!
Le début du voyage, donc, se passe dans les vignes avec vu sur la cordillière, puis directement dans les montagnes. Juste avant la frontière, quand on regarde les montagnes qui sont de part et d’autre de la route, on a l’impression de voir des soucoupes volantes, toutes en pierre, écrasées dans le sable et la terre, c’est très bizarre et impressionnant.
Après les 2 heures (!!) de passage à la douane nous entamons la descente. Pour certains, on pourrait appeler ça la descente aux enfers: 31 virages de descente les uns à la suite des autres, parfois à plus de 180º!! Si tu as la chance (ou le malheur) d’être devant, à l’étage du bus, alors tu as l’impression, à chaque virage, d’être au-dessus du vide (et en fait, ce n’est pas qu’une impression).
Ensuite, la vallée. Après la descente aux enfers, on a l’impression qu’on s’est planté de route, parce qu’on est loin des 9 cercles de Dante ou ce genre de choses. C’est luxuriant, ensoleillé avec des petites collines vertes partout, des palmiers, des arbres fruitiers, un peu de vignes, des champs verts, … Si l’enfer ressemble à ça, je ne vais pas forcément faire attention à mon karma, c’est vraiment magnifique!!
Bon, après on arrive dans des villes de plus en plus grande, le charme s’évanouit petit à petit jusqu’à disparaitre en arrivant à Viña Del Mar.
Viña ou l’idiotie à l’usage du tourisme balnéaire. On ne va pas lancer la pierre, nous avons la même chose sur nos côtes, mais ça fait quand même très mal de voir ces énormes tours pour touristes friqués chiliens (Viña est la station balnéaire la plus prisée des stars de la TV chilienne). Donc, arrivée dans cette ville avec presque 3h de retard. Et, à ce moment là, je maudis la compagnie; mais pas pour longtemps. Nous partons un peu après, histoire d’avoir un retard de 3h pile, c’est mieux pour les statistiques. Et de Viña à Valparaiso, la route longe l’océan, il est 20h.
Et là, pendant 10 minutes, je vois le plus beaucoup coucher de soleil de ma vie, indescriptible, les photos parleront d’elles-mêmes.

Je ne parlerai pas du tremblement de terre, j’en ai déjà parlé ici

Au Chili, j’ai été hébergé par Olivier, un expat’ qui a fait 6 mois d’échange avec son école et qui fait 6 mois de stage en plus. C’est dans sa maison que l’on était pendant le terremoto. J’ai donc, fait la connaissance, grâce à lui de Martin (le stagiaire imaginaire) et Fanny, de  Sebastian et Boris les frangins chiliens, de Arnaud un autre expat qui a eu le malheur de s’installer à Viña avec les deux autres français de son école qui sont en échange aussi et de Charlotte que j’ai croisé seulement deux jours car elle rentrait de voyage.

Les jours qui ont suivi le tremblement de terre, la ville a éte comme morte: nee pas trouver un seul lieu ouvert pour manger un samedi soir alors qu’il n’est même pas minuit, en amérique du sud, c’est inconcevable. Et pourtant… Avec Martin et Boris, nous avons essayé dans tout le quartier et aux alentours. Rien. Seules deux botellerias étaient ouvertes. On a fêté ça avec du vin, de la bière et des chips. De la grande gastronomie…
L’avantage de la ville morte, c’est que l’on peut, quand on prépare un minimum, faire un asado en plein milieu de la rue un dimanche soir. A peine deux voitures sont passes pendant les quelques heures du barbeuk! C’était vraiment chouette.

Les jours suivant se déroulent tranquillement, de la visite de ville, des photos, un poisson pas frais, des soirées dans des appartements grands comme des châteaux, un déménagement de gens inconnus, un plouf rapide dans l’océan Pacifique: l’eau devait être à 15 ou 16º, c’est trop peu pour moi. Bref des bonnes choses. Et évidement, les bonnes choses ont une fin. La fin c’est 27h de bus jusqu’à San Pedro de Atacama.

Avr 17, 2010 | Posté par dans Pérégrinations | 0 commentaire

Il faut déjà penser au retour

Il se trouve que depuis quelques temps je bouge beaucoup, et je n’ai pas forcément le temps de passer par ici pour écrire de gros articles. En plus, je fais beaucoup de trucs super chouettes. Comme passer une nuit à être malade, passer des heures dans les bus qui ont des soucis d’amortisseurs ou de jouer les infirmiers pour les autres gens malades. La Bolivie c’est super!
Blague à part, oui, j’ai fait des trucs géniaux. Beaucoup, et le problème, c’est que je n’ai pas le temps pour tout raconter. Ca sera d ailleurs pour plus tard.

Là, c’est mon dernier jour dans la capitale constitutionnelle de la Bolivie,  Sucre. Ce soir, direction Cochabamba pour mes derniers jours boliviens, le voyage se termine très bientôt et évidement je ne ferai pas tout ce que j’avais prévu. De Cochabamba je vais me taper environ 50h de bus (pas tout d’un seul coup, mais presque) pour redescendre à Buenos Aires pour prendre l’avion qui me ramènera en France.

Sentiment partagé entre l’envie de rentrer retrouver tous les gens que j’aime et qui me manquent, et l’envie de rester pour aller faire des treks dans le nord de l’Argentine, aller voir les chutes d’Iguacu ou de partir dans la jungle bolivienne, ce genre de choses super cool que je ferai l’an prochain!

Mais il y a plein de choses cools en Europe que je veux faire; et d’autres que je dois faire aussi (et en général, celles-ci sont moins funky que les autres).
Et j’ai une idée d’exposition sur le voyage; l’idée pourrait être géniale, mais je pense que je vois trop grand, enfin même si j’arrive à faire juste la moitié ça sera déjà très très bien!! Je n’en dis pas plus pour l’instant, il faut d’abord que je vois si j’ai assez de matière et si le thème est suffisament pertinent.

Le retour en France pourrait être parsemé de voyages (encore) de concerts et de séances photos. Si en plus il y a un ou deux tournages par ci par là, cela pourrait vraiment être un retour parfait !!

Les prochaines photos seront en ligne quand je serai rentré!!

Avr 14, 2010 | Posté par dans Pérégrinations | 2 commentaires

Voyage dans le passé #1

Ce n’est pas forcément évident de raconter un voyage, encore plus quand on ne poste pas regulièrement.

Quand j’essaie de repenser à tout ce que j’ai fait à Cordoba et Mendoza, je me rends compte que mes journées ont été peu remplies. Vacances totales. Ces trois semaines se résument à quelques mots:
asados, ballades, siestes, photos et rencontres.

L’asado, en Argentine, c’est comme le fútbol: c’est une religion. Pour faire simple c’est un barbecue. Et la viande est tellement peu chère que tu peux en faire tous les jours ou presque. Entre Cordoba et Mendoza j’ai bien dû en faire une dizaine. Et si l asado est une religion, le fernet-coca et le malbec en sont les saints les plus importants.
Le fernet est un alcool de plante pas mauvais, mais bon… Ils le mélangent avec du coca et plein de glaçons. Evidement je n’ai pas gouté, les bulles n’étant pas mes amies.
Et le malbec… Aaaah, le malbec!! LE cépage de vin rouge par excellence en Argentine. Et bordel, qu’est-ce que c’est bon!!! Je vais essayer d’en ramener une ou deux bouteilles en France.
Et puis comme je le disais il y a quelques jours, Mendoza est la capitale du vin Argentin (et capitale mondiale du malbec). J’ai donc fait la visite de quatre bodegas. Ceux sont les chateaux en Argentine et le tiers des bodegas de Mendoza au moins appartient a des français d’ailleurs. Visite en vélo, sous le soleil. Evidement, coup de soleil et mal au cuisses. Mais aussi de bonnes dégustations, et une découverte : le torrontes. Cépage de blanc que l’on a pas en France et j’en suis tombé amoureux. Il faut absolument que j’en trouve!
En plus de la visite des bodegas, à Mendoza j’ai fait une petite ballade autour du lac de Potrerillos, magnifique, et j’ai fait trempette dans les eaux chaudes et thermales de Cacheuta.
A Cordoba, visite du centre de la ville (patrimoine mondial de l’Unesco) et de plein d’églises évidement. J’ai aussi visité une estancia jésuite dans une petite ville a 45min de Cordoba, qui s’appelle Alta Gracía, classée au patrimoine également. Visite très sympathique. Chouette batisse!
Et à Alta Gracía, il y a le musée du Che; il retrace toute sa vie, c’est plutôt pas mal mais ça ne vaut pas le prix de l’entrée.

Encore une chose à propos de Cordoba. Je crois que c’est dans cette ville qu’il y a les plus belles argentines.

J’ai quitté l’Argentine depuis quelque semaines et j’ai déjà envie d’y retourner.
Heureusement que Cusco « la Rome des Incas » est une ville magnifique, ça aide!

Mar 14, 2010 | Posté par dans Pérégrinations | 1 commentaire

Au suivant

Tout d’abord une annonce pour les gens qui attendent impatiemment les photos postales (je suis sûr qu’il doit y avoir au moins une personne qui attend frebrilement le facteur):
il n’y aura pas d’envois. En effet, j ai pour l’instant tres peu de photos postales de prêtes et le temps d’arrivee du courrier en France est apparement assez long. Donc je donnerai les photos postales directement aux personnes à mon retour en France.

J’ai quitté le Chili. C’est chouette, j’ai vécu une expérience impressionnante et je me suis bien fait arnaqué comme un bon touriste à San Pedro de Atacama, donc je me suis cassé rapidement. Je suis actuellement à Arequipa, au Pérou. Je ne vais pas y rester longtemps, mais j aurai le temps d’y revenir (enfin je dis ça mais tout peut arriver).
Je vais partir à Puno (sur le lac Titicaca) ou à Cuzco, je ne sais pas encore. En tout cas je vais faire les deux, le seul truc est de savoir lequel je fais en premier.
Le Machu Picchu est toujours officiellement fermé, mais j’ai entendu dire que quelques touristes pouvaient y monter, je vais essayer d’y passer, même si ça coute un bras. J’en ai déjà perdu un à San Pedro en un week end, il me reste l’autre pour le MP. Ensuite donc, vers la fin mars, je serai à La Paz pour entamer les 3 semaines (en gros) de Bolivie et ensuite courir le nord de l’Argentine pour rentrer à Buenos Aires.

Je n’aurai clairement pas le temps de faire tout ce que je voulais mais ça sera l’occasion d’y revenir l’année prochaine.

J’essaie de poster des photos dans les jours qui viennent.

Mar 10, 2010 | Posté par dans Pérégrinations | 2 commentaires

the earth is not a cold dead place

Je suis sûr que vous l’avez fait exprès, bande de petits galopins. Vous avez fait trembler la terre juste pour que je donne plus de nouvelles:  c’est efficace certes, mais c’est plutôt violent; plus de 200 morts pour l’instant.

Bon, j’ai vécu un terremoto. Ici au Chili, les terremotos sont reguliers et les violents sont tous les 25 ou 30 ans. Mais il ne faut pas les confondre avec les tremblos, qui sont des petits tremblements de rien du tout pour eux (du genre 5 degrés). Et pour mon premier tremblement de toute ma vie, je fais fort : 7 degrés à Valparaiso (9 à l’épicentre qui est a 600km plus au sud). C’est quand même très impressionnant. C’était à 4h du matin, en plein milieu de la soirée. Forcement, ensuite, on a pas beaucoup dormi; pas envie ou pas sûr.
Je ne sais pas trop comment vous racontez ça.
Imaginez une vieille maison à côté d’une autoroute avec des énormes camions qui passent sans arrêt en faisant vibrer toute la maison et je pense que vous ne serez pas loin de l’effet que ça fait en intérieur. Par contre, pour l’extérieur je ne peux pas decrire.
Et puis, à force de repliques plus ou moins fortes, on se demande par moment si on invente pas le tremblement ou si ce n est pas notre corps avec la fatigue qui tremble tout seul. Au fil de la journée les repliques continuent, en continue, parfois, assez faiblement en general, et on les sent mais on est habitué. On a quand même toujours en tête que ça peut refrapper fort et donc on est pas complètement rassuré.

Valparaiso n’a pas eu d’énormes dégats. Je suis chanceux, j’ai fait l’impasse sur Santiago et ils ont eu plus de souci qu’ici. Et je suis d’autant plus chanceux que je suis dans une maison qui a tenu alors que l’hotel où logent  trois français que j’ai rencontée hier soir n’a pas tenu le choc, sans victime heureusement. Ils se sont retrouvés à 5h du matin dehors avec les sacs dans l’hotel et plus de toit.

En même temps que j’écris ce post il y a une petite réplique sur Valpo, ça tremble en continue mais assez faiblement. Le tout est de savoir si les batiments qui ont tenu jusqu’ici ne vont pas lachés avec les répliques…

Avec cet évènement que vous avez provoqué, j ‘en suis persuadé, pour me faire écrire sur ce blog, je n’ai pas encore parlé de Cordoba-la-belle et de Mendoza-la-paisible, ni du trajet Mendoza-Valparaiso en bus avec les Andes de l’Aconcagua désertiques, les « 31 virages de l’escargot » pour descendre vers la vallée chilienne et les oasis qui s’étalent à perte de vue tout au long de la descente vers le Pacifique; Pacifique qui m’a offert un des plus beaux couchers de soleil de toute ma vie pour mon arrivée sur la côte (avec 3h de retard, merci encore la compagnie de bus sinon j’aurais raté ca).

Donc pas de photo encore ce coup-ci mais promis lundi vous serez récompensés.

Portez-vous bien!

Fév 28, 2010 | Posté par dans Pérégrinations | 20 commentaires

Tout va bien

Oui, je sais, je poste peu.
La je fais un petit mot rapide pour vous faire saliver.
Je suis au Chili, à Valparaiso, et j ai vu un des plus beaux coucher de soleil de ma vie. Et ce grâce au retard du bus (3h quand même, on dirait presque des horaires boliviens, presque)
Le sejour à Mendoza etait vraiment chouette, le voyage entre la capitale du vin argentin et le port mythique était hallucinant
Tout va bien!
Des photos très bientôt, c’est promis. Et puis des détails aussi.
Portez-vous bien

Fév 26, 2010 | Posté par dans Pérégrinations | 2 commentaires

Summer time

Je hais les aeroports. Je HAIS les aéroports.

En fait, c’est plus les heures d’attentes, les 254 portes a passer en montrant le passeport (et en evitant qu’il soit blanc, sinon c’est direct la douane), les enormes salles d’attente… Bref
Deux escales, c’est long. Heureusement, le retour sera moins fatiguant.

Sinon l’été m’a bien accueilli : 40 degrés dans Buenos Aires. Avec les coupures d’électricité et donc l’air conditionnée qui ne conditionne plus grand chose.

Buenos Aires est grande, grosse, remplie de touristes, de portenos aussi (logiquement il y a une tilde sur le n mais je ne sais pas la faire avec ce clavier re-configuré 8 fois). Les portenos sont les habitants de Buenos Aires, les habitants du port. Ce qui frappe dès le premier jour de ballade dans la ville, le matin par 32 degrés, c’est que l’on n’a pas l’impression d’être en Amérique du sud, plutot dans une ville qui mélangerait Paris et Barcelone. Très européenne. Les habitants aussi un peu. Mais heureusement que ce n’est que partiel, on peut donc, sans souci, aller boire un coup à 3h du matin, en terrasse, dans le quartier de San Telmo (le plus ancien de la ville si je ne me trompe pas) mon préféré. On peut aussi se faire livrer des empanadas comme on se fait livrer des pizza en France. Pour ceux qui ne connaissent pas, essayez de trouver un restaurant argentin pour gouter. C’est super simple, une sorte de chausson fourré de légumes ou de jambon et fromage ou de viande, mais avec une salade (ensalada) c’est parfait.
Les portenos sont des gens adorables, super ouverts et beaux.
Et ils ont la chance d’avoir des terrasses sur les toits et de pouvoir se faire des asados, des barbeuks en plein milieu de la ville sous les étoiles (et dans la pollution…)

En fait, faire le touriste ne m’a pas tellement emballé, je préfèrerai plutôt y vivre quelques mois.

En parlant de tourisme, je crois que je vais jeter le routard. C’est quand même de la grosse merde, aucun tarif correct, des adresses fermées, des horaires de visites incorrectes…

Je suis maintenant à Cordoba. Précisez, si vous discutez avec un Argentin: Cordoba Capital, sinon il va vous demander dans quel endroit de la province vous allez ou d’où venez. Ils ont nommé les provinces du même nom que les capitales, au début, c’est un peu déroutant.
L’hôtel est plutôt très chouette, très agréable, super bien placé dans cette grande ville (quand même plus d’un million d’habitants); grande certes, mais ça n’a rien a voir avec la capitale fédérale (Buenos Aires, pour ceux qui commencent à être perdus). Le centre est plus petit et les choses à voir sont plus regroupées, les petites rues piétonnes sont presque toutes ombragées et c’est plutôt un bon point. Je m’y plais beaucoup et je vais peut-être y repasser quand je descendrai du nord-ouest de l’Argentine pour rentrer prendre l’avion.

J’ai évidement rencontré plein de gens, mais je vous raconterai peut-être ça plus tard.

Et je viens juste d’apprendre que les deux instituts archéologiques qui gèrent le Machu Picchu viennent de suspendre les visites du site et du chemin de l’inca, à cause des grosses intempéries qu’il y a eu (inondations, coulées de boue, voie ferrée détruite sur plusieurs endroits, touristes ramenés à Cusco par hélicoptère). J’espère que ça ne va pas durer trop longtemps, j’aimerais quand même y aller…

Fév 9, 2010 | Posté par dans Pérégrinations | 4 commentaires