Après l’Argentine, il faut s’attaquer au Chili.
Ca commence par 1h de retard au départ du bus, il faut que ça arrive le lendemain de ma despedida (fête de départ), c’est à dire le matin où t’as réellement besoin de sommeil, et absolument pas de te taper 8h de bus…
Logiquement, pour le départ de Mendoza la règle c’est évidement de faire … un asado bien sûr! Et bien pour le coup, on a fait une tartiflette!! En plein été, en Argentine, avec une Dama Juana de chablis (bouteille de 5 litres que tu peux échanger, on en utilisait avant en France) et du Fernet Coca (logique). Soirée super chouette avec évidement le maitre de maison Olivier, Fred, Sandra la guide de montagne, Marcus le suisse, Cédric, Sam le chasseur de castor (enfin il ne l’etait pas encore ce soir là), Arandu la paraguayen, Juan, Laura, et Tegan et Andrew les canadiens.
Il y avait juste ce qu’il fallait de tartiflette même si elle avait un gout de reviens-y!!
Le début du voyage, donc, se passe dans les vignes avec vu sur la cordillière, puis directement dans les montagnes. Juste avant la frontière, quand on regarde les montagnes qui sont de part et d’autre de la route, on a l’impression de voir des soucoupes volantes, toutes en pierre, écrasées dans le sable et la terre, c’est très bizarre et impressionnant.
Après les 2 heures (!!) de passage à la douane nous entamons la descente. Pour certains, on pourrait appeler ça la descente aux enfers: 31 virages de descente les uns à la suite des autres, parfois à plus de 180º!! Si tu as la chance (ou le malheur) d’être devant, à l’étage du bus, alors tu as l’impression, à chaque virage, d’être au-dessus du vide (et en fait, ce n’est pas qu’une impression).
Ensuite, la vallée. Après la descente aux enfers, on a l’impression qu’on s’est planté de route, parce qu’on est loin des 9 cercles de Dante ou ce genre de choses. C’est luxuriant, ensoleillé avec des petites collines vertes partout, des palmiers, des arbres fruitiers, un peu de vignes, des champs verts, … Si l’enfer ressemble à ça, je ne vais pas forcément faire attention à mon karma, c’est vraiment magnifique!!
Bon, après on arrive dans des villes de plus en plus grande, le charme s’évanouit petit à petit jusqu’à disparaitre en arrivant à Viña Del Mar.
Viña ou l’idiotie à l’usage du tourisme balnéaire. On ne va pas lancer la pierre, nous avons la même chose sur nos côtes, mais ça fait quand même très mal de voir ces énormes tours pour touristes friqués chiliens (Viña est la station balnéaire la plus prisée des stars de la TV chilienne). Donc, arrivée dans cette ville avec presque 3h de retard. Et, à ce moment là, je maudis la compagnie; mais pas pour longtemps. Nous partons un peu après, histoire d’avoir un retard de 3h pile, c’est mieux pour les statistiques. Et de Viña à Valparaiso, la route longe l’océan, il est 20h.
Et là, pendant 10 minutes, je vois le plus beaucoup coucher de soleil de ma vie, indescriptible, les photos parleront d’elles-mêmes.
Je ne parlerai pas du tremblement de terre, j’en ai déjà parlé ici
Au Chili, j’ai été hébergé par Olivier, un expat’ qui a fait 6 mois d’échange avec son école et qui fait 6 mois de stage en plus. C’est dans sa maison que l’on était pendant le terremoto. J’ai donc, fait la connaissance, grâce à lui de Martin (le stagiaire imaginaire) et Fanny, de Sebastian et Boris les frangins chiliens, de Arnaud un autre expat qui a eu le malheur de s’installer à Viña avec les deux autres français de son école qui sont en échange aussi et de Charlotte que j’ai croisé seulement deux jours car elle rentrait de voyage.
Les jours qui ont suivi le tremblement de terre, la ville a éte comme morte: nee pas trouver un seul lieu ouvert pour manger un samedi soir alors qu’il n’est même pas minuit, en amérique du sud, c’est inconcevable. Et pourtant… Avec Martin et Boris, nous avons essayé dans tout le quartier et aux alentours. Rien. Seules deux botellerias étaient ouvertes. On a fêté ça avec du vin, de la bière et des chips. De la grande gastronomie…
L’avantage de la ville morte, c’est que l’on peut, quand on prépare un minimum, faire un asado en plein milieu de la rue un dimanche soir. A peine deux voitures sont passes pendant les quelques heures du barbeuk! C’était vraiment chouette.
Les jours suivant se déroulent tranquillement, de la visite de ville, des photos, un poisson pas frais, des soirées dans des appartements grands comme des châteaux, un déménagement de gens inconnus, un plouf rapide dans l’océan Pacifique: l’eau devait être à 15 ou 16º, c’est trop peu pour moi. Bref des bonnes choses. Et évidement, les bonnes choses ont une fin. La fin c’est 27h de bus jusqu’à San Pedro de Atacama.