#4
S’est baigné rapidement dans le Pacifique STOP
Va quitter Valparaiso STOP
Va se taper 24h de bus STOP
Ne va pas rechanger ses plans de voyage POINT
S’est baigné rapidement dans le Pacifique STOP
Va quitter Valparaiso STOP
Va se taper 24h de bus STOP
Ne va pas rechanger ses plans de voyage POINT
Buenos Aires et Tigre
Je suis sûr que vous l’avez fait exprès, bande de petits galopins. Vous avez fait trembler la terre juste pour que je donne plus de nouvelles: c’est efficace certes, mais c’est plutôt violent; plus de 200 morts pour l’instant.
Bon, j’ai vécu un terremoto. Ici au Chili, les terremotos sont reguliers et les violents sont tous les 25 ou 30 ans. Mais il ne faut pas les confondre avec les tremblos, qui sont des petits tremblements de rien du tout pour eux (du genre 5 degrés). Et pour mon premier tremblement de toute ma vie, je fais fort : 7 degrés à Valparaiso (9 à l’épicentre qui est a 600km plus au sud). C’est quand même très impressionnant. C’était à 4h du matin, en plein milieu de la soirée. Forcement, ensuite, on a pas beaucoup dormi; pas envie ou pas sûr.
Je ne sais pas trop comment vous racontez ça.
Imaginez une vieille maison à côté d’une autoroute avec des énormes camions qui passent sans arrêt en faisant vibrer toute la maison et je pense que vous ne serez pas loin de l’effet que ça fait en intérieur. Par contre, pour l’extérieur je ne peux pas decrire.
Et puis, à force de repliques plus ou moins fortes, on se demande par moment si on invente pas le tremblement ou si ce n est pas notre corps avec la fatigue qui tremble tout seul. Au fil de la journée les repliques continuent, en continue, parfois, assez faiblement en general, et on les sent mais on est habitué. On a quand même toujours en tête que ça peut refrapper fort et donc on est pas complètement rassuré.
Valparaiso n’a pas eu d’énormes dégats. Je suis chanceux, j’ai fait l’impasse sur Santiago et ils ont eu plus de souci qu’ici. Et je suis d’autant plus chanceux que je suis dans une maison qui a tenu alors que l’hotel où logent trois français que j’ai rencontée hier soir n’a pas tenu le choc, sans victime heureusement. Ils se sont retrouvés à 5h du matin dehors avec les sacs dans l’hotel et plus de toit.
En même temps que j’écris ce post il y a une petite réplique sur Valpo, ça tremble en continue mais assez faiblement. Le tout est de savoir si les batiments qui ont tenu jusqu’ici ne vont pas lachés avec les répliques…
Avec cet évènement que vous avez provoqué, j ‘en suis persuadé, pour me faire écrire sur ce blog, je n’ai pas encore parlé de Cordoba-la-belle et de Mendoza-la-paisible, ni du trajet Mendoza-Valparaiso en bus avec les Andes de l’Aconcagua désertiques, les « 31 virages de l’escargot » pour descendre vers la vallée chilienne et les oasis qui s’étalent à perte de vue tout au long de la descente vers le Pacifique; Pacifique qui m’a offert un des plus beaux couchers de soleil de toute ma vie pour mon arrivée sur la côte (avec 3h de retard, merci encore la compagnie de bus sinon j’aurais raté ca).
Donc pas de photo encore ce coup-ci mais promis lundi vous serez récompensés.
Portez-vous bien!
Oui, je sais, je poste peu.
La je fais un petit mot rapide pour vous faire saliver.
Je suis au Chili, à Valparaiso, et j ai vu un des plus beaux coucher de soleil de ma vie. Et ce grâce au retard du bus (3h quand même, on dirait presque des horaires boliviens, presque)
Le sejour à Mendoza etait vraiment chouette, le voyage entre la capitale du vin argentin et le port mythique était hallucinant
Tout va bien!
Des photos très bientôt, c’est promis. Et puis des détails aussi.
Portez-vous bien
Cordoba 1 – Buenos Aires 0 STOP
A imprimé sa première photo-postale STOP
Quitte Cordoba demain soir STOP
Repassera par ici pour le retour POINT
Je hais les aeroports. Je HAIS les aéroports.
En fait, c’est plus les heures d’attentes, les 254 portes a passer en montrant le passeport (et en evitant qu’il soit blanc, sinon c’est direct la douane), les enormes salles d’attente… Bref
Deux escales, c’est long. Heureusement, le retour sera moins fatiguant.
Sinon l’été m’a bien accueilli : 40 degrés dans Buenos Aires. Avec les coupures d’électricité et donc l’air conditionnée qui ne conditionne plus grand chose.
Buenos Aires est grande, grosse, remplie de touristes, de portenos aussi (logiquement il y a une tilde sur le n mais je ne sais pas la faire avec ce clavier re-configuré 8 fois). Les portenos sont les habitants de Buenos Aires, les habitants du port. Ce qui frappe dès le premier jour de ballade dans la ville, le matin par 32 degrés, c’est que l’on n’a pas l’impression d’être en Amérique du sud, plutot dans une ville qui mélangerait Paris et Barcelone. Très européenne. Les habitants aussi un peu. Mais heureusement que ce n’est que partiel, on peut donc, sans souci, aller boire un coup à 3h du matin, en terrasse, dans le quartier de San Telmo (le plus ancien de la ville si je ne me trompe pas) mon préféré. On peut aussi se faire livrer des empanadas comme on se fait livrer des pizza en France. Pour ceux qui ne connaissent pas, essayez de trouver un restaurant argentin pour gouter. C’est super simple, une sorte de chausson fourré de légumes ou de jambon et fromage ou de viande, mais avec une salade (ensalada) c’est parfait.
Les portenos sont des gens adorables, super ouverts et beaux.
Et ils ont la chance d’avoir des terrasses sur les toits et de pouvoir se faire des asados, des barbeuks en plein milieu de la ville sous les étoiles (et dans la pollution…)
En fait, faire le touriste ne m’a pas tellement emballé, je préfèrerai plutôt y vivre quelques mois.
En parlant de tourisme, je crois que je vais jeter le routard. C’est quand même de la grosse merde, aucun tarif correct, des adresses fermées, des horaires de visites incorrectes…
Je suis maintenant à Cordoba. Précisez, si vous discutez avec un Argentin: Cordoba Capital, sinon il va vous demander dans quel endroit de la province vous allez ou d’où venez. Ils ont nommé les provinces du même nom que les capitales, au début, c’est un peu déroutant.
L’hôtel est plutôt très chouette, très agréable, super bien placé dans cette grande ville (quand même plus d’un million d’habitants); grande certes, mais ça n’a rien a voir avec la capitale fédérale (Buenos Aires, pour ceux qui commencent à être perdus). Le centre est plus petit et les choses à voir sont plus regroupées, les petites rues piétonnes sont presque toutes ombragées et c’est plutôt un bon point. Je m’y plais beaucoup et je vais peut-être y repasser quand je descendrai du nord-ouest de l’Argentine pour rentrer prendre l’avion.
J’ai évidement rencontré plein de gens, mais je vous raconterai peut-être ça plus tard.
Et je viens juste d’apprendre que les deux instituts archéologiques qui gèrent le Machu Picchu viennent de suspendre les visites du site et du chemin de l’inca, à cause des grosses intempéries qu’il y a eu (inondations, coulées de boue, voie ferrée détruite sur plusieurs endroits, touristes ramenés à Cusco par hélicoptère). J’espère que ça ne va pas durer trop longtemps, j’aimerais quand même y aller…
A pris son premier coup de soleil STOP
A mangé des empanadas STOP
Cherche le meilleur moyen de ranger toutes ses affaires dans son sac STOP
Ne compte plus les kilomètres que ses pieds ont parcourus POINT
A pris plein d avions Stop
A trop attendu trop souvent Stop
N a pas trop chaud Stop
Va kiffer POINT
Je n’ai jamais été aussi prêt de partir aussi loin.
Dans deux jours, je serai au dessus de l’océan Atlantique, en direction de Buenos Aires (Argentine). Et cela fait maintenant près de neuf mois que ce projet est lancé. Une bonne gestation finalement. J’espère, malgré tout, que le voyage suivant sera moins long à mûrir.
Je pars le 27 janvier 2010, donc, pour un voyage de trois mois en Amérique du sud, à travers quatre pays: l’Argentine, le Chili, le Pérou et la Bolivie. C’est la première fois que je pars aussi longtemps et aussi loin, et cela ne sera, sans nul doute, pas la dernière.
Je suis vacciné, assuré, j’ai mon passeport et mes billets d’avion. Mes pellicules attendent leur heure sagement dans la porte du réfrigérateur, mes deux boitiers sont impatients et moi j’appréhende.
Pour plein de petites raisons idiotes qui font que, dans un petit coin de la tête (et du ventre), il y a une petite voix qui me dit « Non mais sérieux, qu’est ce que t’es en train de foutre là? »
Ce n’est qu’une petite voix, et je sais très bien ce que je fais, et je n’ai jamais eu autant envie de le faire que maintenant. Cette petite voix deviendra inaudible dans moins de 48h quand je mettrai du Explosions in the Sky à fond dans mes oreilles, assis dans l’Airbus entre un brésilien de 47ans fan de Pelé et un allemand qui n’aurait jamais dû être là.
Mais elle est quand même là pour l’instant. Au moins, j’ai de la compagnie et je peux discuter avec moi-même du pourquoi réel de ce voyage. Discussion passionnée, n’en doutez pas.
Ce blogue sera un journal très (ir)régulier et (pas forcément) tout le temps très pertinent de mes voyages futurs, qu’ils soient de plusieurs mois ou de quelques semaines. Les peintures sont encore fraîches, et les cartons trainent encore par-ci par-là, je n’ai aucune idée du temps que je mettrai à mettre au propre tout cela, mais pour un lancement, je ne trouve pas cela si mal.
Encore merci à Micky qui a inséré ce blog dans le site.
Merci à toutes les personnes qui m’ont aidé à financer ce voyage, ils se reconnaitront.